Après la publication de l'ensemble d'articles sur le « passé audible » du théâtre (Théâtre/Public no 197), issu de deux années de recherches, d'exercices d'écoute, d'ateliers et de discussions, nous avions le sentiment d'avoir découvert un univers quasiment inconnu – ou en tout cas largement méconnu – , de commencer à en saisir certains traits, mais de manquer encore de mots, de notions, d'outils pour le décrire et l'analyser dans son originalité, pour comprendre ce qui manque lorsque le son, au théâtre, n'est pas pensé. La question du langage, de la formulation, du mode de représentation a occupé une place de plus en plus grande au fur et à mesure que nous avions à conserver et à transmettre les résultats de nos travaux, au fur et à mesure que nous découvrions à la fois les mots du sonore et leur rareté, l'histoire des transcriptions visuelles du son et les tentatives de l'écrire.