éditions Théâtrales Jeunesse

Au pont de Pope Lick

de Naomi Wallace

Carnet artistique et pédagogique

Après un échauffement corporel en cercle, on aborde le lâcher prise corporel dans le groupe. On demandera aux élèves, au son d’une musique entraînante, de se lancer dans une petite improvisation dansée au centre du groupe ; la musique nous entraîne, on se laisse aller à danser n’importe comment pour soi, on se déchaîne sur la musique sans penser aux autres, sans penser à danser bien, juste pour le plaisir, puis on voit les autres qui nous regardent, on voit ce que cela nous fait de voir les autres nous regarder et alors on arrête de danser puis on repart vers sa place dans le cercle. L’intérêt de l’exercice réside dans l’acceptation du regard sur son corps par les autres lors de l’acte théâtral.

Pour exister en face des autres et affirmer leur place physique, les élèves sont invités à se mettre par deux en ligne. On leur propose l’improvisation suivante : il faut sans parole, comme on le sent et sans brutalité ni violence, sans se toucher, chacun à son tour, passer devant l’autre qui tente de vous en empêcher. L’exercice se termine au bord du plateau, face au public, l’un a dû s’imposer plus que l’autre dans son regard et sa posture. L’exercice se déroule sans précipitation en avançant depuis le fonds de l’espace de jeu.