éditions Théâtrales Jeunesse

L’Abeille

de Matt Hartley

Carnet artistique et pédagogique

La page souvenir, avec son « horrible musique » (p. 35), montre toutes les habitudes de la communication sur Internet et qu’il faudra mettre en avant dans le cadre d’une étude ou d’une éventuelle mise en scène :

Hannah par exemple, cherche à mettre en avant sa fausse histoire d’amour avec Luke. Elle clôture son commentaire avec des majuscules, ce qui doit signifier qu’elle est en train de crier. Les nombreux X en fin de message viennent du langage SMS anglais et représentent les quatre bras d’une étreinte. Matt Hartley dénonce cette signification avec le grand nombre de lettres et il précise dans les « Notes de l’auteur » que les lettres doivent être prononcées pour ce qu’elles sont et qu’il ne s’agit en aucun cas d’envoyer un baiser. Il s’agira de tester cette succession de X avec les élèves : comment surmonter la difficulté de la prononciation ? Comment faire comprendre au public leur signification ?

Par ailleurs, l’auteur précise que les SMS seront prononcés comme ils sont écrits : « 6 cruel » (p. 36) est dit « six cruel » et non « si cruel ». Cela va donner lieu à des exercices d’articulation puisque les élèves doivent faire entendre la particularité du langage SMS. Il est bien sûr envisageable d’ajouter des exercices de diction basés sur les assonances et les allitérations, comme le célèbre « Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches archi-sèches ? » ou s’entraîner à parler avec un crayon dans la bouche.

Une fois que la diction est suffisamment précise pour que l’on entende le jeu avec les sonorités, les élèves peuvent écrire de nouvelles répliques en langage SMS ou traduire des répliques en français en langage SMS. De plus, un tel exercice permet de faire des rappels concernant l’orthographe et la phonétique.