éditions Théâtrales Jeunesse

L’Apprenti

de Daniel Keene

Carnet artistique et pédagogique

Le théâtre mobilise le corps plus qu’on ne le croit. Il est donc important de s’échauffer. Souvent certain·es élèves ont des activités extrascolaires (théâtre, danse, sports collectifs ou individuels, etc.) dans lesquels on leur apprend des exercices d’échauffement et d’étirement, c’est aussi le cas en cours d’EPS. Il peut être intéressant de demander aux élèves de proposer des exercices. Cela permet de les impliquer directement dans le projet et leur donne l’occasion de faire quelque chose qui leur ressemble.

La séance peut ensuite continuer sur des exercices simples d’occupation de l’espace. Tout d’abord les élèves marchent sur le plateau en changeant de direction régulièrement et de manière autonome : l’objectif est d’équilibrer l’espace. Petit à petit, on peut complexifier cet exercice en divisant la classe en groupes : comment équilibrer un plateau avec deux chœurs, deux personnes, puis trois, quatre, etc. Cela permet de donner aux élèves des outils pour percevoir les rapports de force qui peuvent se dessiner sur un plateau, et les aider dans le jeu.

On peut ensuite aborder les personnages. Les élèves reprennent ensuite la marche dans l’espace en adoptant l’allure qu’ielles imaginent être celle de Julien puis celle de Pascal. Petit à petit peuvent, en plus de la démarche, venir des mots ou des phrases, soit à l’improvisation des élèves, en raccord avec le personnage, soit tirées du texte que les élèves auront appris. Cela peut mener à des improvisations inspirées des scènes. Les élèves jouent des scènes de la pièce en suivant la trame de celles-ci avec leurs propres mots. Il est préférable cependant que les élèves ne se réfugient pas derrière la parole : on a souvent tendance à parler beaucoup en improvisation, alors que parfois, un geste, un placement dans l’espace peuvent suffire. À partir des propositions des élèves lors des improvisations, on peut passer au travail des scènes dans le détail. Il s’agit alors de remobiliser tout le travail effectué jusque-là, en mettant l’accent sur les outils dramaturgiques révélés par le travail d’analyse et de lecture à voix haute : citons par exemple un jeu avec le journal dans la première scène, comme évoqué dans la première partie de ce carnet. Le spectacle produit n’est pas censé être une pièce professionnelle mais l’aboutissement d’un travail réalisé par des élèves à partir de l’étude d’un texte. Il ne s’agit donc pas d’interpréter les personnages de la pièce à la perfection, mais de produire une mise en scène qui met en valeur les mécanismes du texte.