éditions Théâtrales Jeunesse

Le Syndrome de Gaspard et autres Petites enquêtes sur la vie des gens

de Hervé Blutsch

Carnet artistique et pédagogique

Cette proposition de mise en jeu se donne pour objectif de faire apparaître la notion de « montage », présente dans les différents textes et en l’espèce dans « L’Autruche ». Le texte des Frantour a été découpé en phrases qui ont été distribuées à l’ensemble de la classe.
La première étape est un temps de préparation vocale : on demande aux élèves de marcher dans l’espace. Au signal du professeur/de la professeure, tous s’arrêtent et quelques-uns adressent leur phrase à un camarade. Il est précisé qu’ils ne doivent pas parler en même temps, ce qui implique une écoute collective. Il leur est demandé de jouer sur l’intensité du son : plus ou moins projeté, plus ou moins retenu. Au signal du professeur/de la professeure, tous se remettent en mouvement. Ce travail est répété deux fois. On leur demande ensuite de travailler sur la vitesse : lent/rapide, et enfin en de dire leur réplique sur un état émotionnel. Il s’agira alors de faire entendre des états variés. Ils pourront être donnés par l’enseignant/l’enseignante : surprise, colère, joie, etc. Le professeur/la professeure veillera toujours au respect de l’adresse (une réplique n’est pas lancée dans les nimbes) et à la circulation collective de la parole.
La deuxième étape fait la synthèse du travail précédent : les élèves circulent dans l’espace au son d’une musique. Lorsque la musique s’arrête, les élèves se figent et l’un des élèves adresse sa phrase au public en choisissant une combinaison intensité/vitesse/état. Une fois la phrase achevée, la musique reprend et les élèves circulent de nouveau. Il convient d’être attentif au type d’adresse public, qui nécessite de « pousser » le texte devant soi. Il faudra également porter attention à la réalisation pleine et entière de chaque moment de jeu : laisser tout le groupe se figer avant d’adresser sa phrase sinon le début de celle-ci ne sera pas audible, adresser sa phrase jusqu’au bout sans anticiper sur la remise en mouvement du groupe, etc.
La troisième étape mène à une création : à partir des essais précédents, on peut imaginer la création d’une « bande-annonce » du texte, constituées d’éclats de phrases ainsi proférés par les élèves, d’une durée de 1 à 2 minutes. Plusieurs groupes peuvent faire des propositions, sur ce texte ainsi que sur les autres, dans l’optique de présenter ces bandes-annonces à des élèves ne connaissant pas les textes.