Carnet artistique et pédagogique
De par son écriture, Le Syndrome de Gaspard et autres petites enquêtes sur la vie des gens s’adresse plutôt à des élèves de 3e ou de 2nde. Voici quelques pistes pour aborder ces textes en classe avec ces deux niveaux.
Au collège, concernant la culture artistique et littéraire, le recueil peut s’inscrire dans la thématique « Vivre en société, participer à la société », qui se décline en 3e dans l’intitulé : « dénoncer les travers de la société. »
Au lycée, il pourra s’étudier dans le cadre du cours de français comme un descendant de la comédie classique.
La plupart des textes étant très courts, ils se prêtent bien à une lecture à voix haute s’inspirant des principes vus plus haut. On pourra y explorer le sérieux de la parole très écrite de Jean-Claude Suco et les tournures plus orales et souples des autres personnages.
Les élèves, tout en revoyant les codes du genre théâtral, pourront observer comment il fusionne avec celui du reportage radio, tout en incluant de nombreuses narrations, développées ou morcelées.
L’exploration des seuils peut être l’occasion d’un travail lexical sur les mots syndrome et enquête, en se fondant sur les pistes que nous avons proposées à ce sujet.
Parcourant l’ensemble des textes, l’ironie pourra être l’objet d’un travail spécifique de repérage et de conceptualisation, avec transfert sur d’autres auteurs l’ayant également utilisée afin de jeter sur le monde un regard critique : Voltaire, Montesquieu, etc.
De multiples sujets sont possibles, en reprenant des propositions non exclusives faites au cours du carnet : rédiger le journal intime de Gaspard, présenter comme normal un fait aberrant, imiter les codes du théâtre, du reportage radio, du fait divers, de l’article scientifique, etc.
La question de l’absurde au théâtre pourra être abordée par le biais d’un groupement de texte réunissant des textes de Ionesco et Tardieu : on pense ici à Rhinocéros et à Un Mot pour un autre, notamment.
Il est possible de mettre en relation les textes avec l’œuvre de René Magritte, qui fait elle aussi surgir l’absurde au cœur de la quotidienneté.
Plusieurs textes permettent de travailler sur l’altérité, les façons de vivre les différences, l’exclusion : on pense au « Syndrome de Gaspard » mais aussi à « Corporacismes » au « Clos Sainte-Marie ». Tous trois trouveront des échos avec l’Histoire de France et du monde, mais aussi avec un questionnement plus large sur l’Autre.
