éditions Théâtrales Jeunesse

Miche et Drate, paroles blanches

de Gérald Chevrolet

Carnet artistique et pédagogique

Objectif : Proposer aux élèves la lecture de la première scène pour en établir la situation, comprendre l’intérêt de cette petite conversation et saisir le fonctionnement de l’écriture dramatique de l’auteur.

Lecture par les élèves : répartition des rôles et lecture des didascalies par un narrateur.

Recueillir les impressions de lecture des élèves en élaborant au fur et à mesure de leurs propositions des rubriques qui seront réinvesties pour l’étude des textes suivants :

  • Qui parle ? Qu’apprend-on sur ces deux personnages ?
  • De quoi ça parle ?
  • Où cela se passe-t-il ? A quel moment ?
  • Qui est présent lors de cette scène ?
  • Que se passe-t-il ?
  • Quel est l’intérêt de cette conversation ?
  • Quel effet produit cet échange sur le spectateur ?

Ce que les élèves peuvent dire : il s’agit d’une peur, celle que Drate ressent lorsqu’il se retrouve dans l’obscurité, dans le noir. C’est somme toute, une peur classique, celle qu’éprouvent les enfants. Cela pose problème ici puisque Drate n’est plus un enfant. On s’oriente alors vers une interprétation symbolique de cette peur. Nous verrons comment représenter, mettre en scène, jouer cette peur, jouer une émotion sur le plateau.

La situation d’énonciation reste floue. Excepté les marques de personnes (1ère et 2ème), peu d’indices sont fournis sur le lieu et le moment de la conversation. Cette indétermination ne gène en rien la compréhension de la situation.
L’intérêt réside dans l’échange qui met en lumière la relation qui existe entre Miche et Drate : Miche vient en aide à son ami sans aucune hésitation même si la sollicitation de Drate est pressante, urgente : « Fais quelque chose, bon sang. ». L’inverse est aussi valable : dès que Drate voit son ami dans une situation problématique, il n’hésite pas une seconde à lui porter secours « qu’est-ce qui t’arrive, Miche ? ». Les élèves voient se dessiner en actes les qualités morales des personnages, ce que l’auteur avait annoncé dans la didascalie initiale. Ils peuvent ensuite compléter le tableau initié lors de l’étude de l’image et du paratexte.