éditions Théâtrales Jeunesse

Petit Pierre

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

« elle connaît l’école et les enfants. Elle connaît Petit Pierre… et pour la première fois, elle le voit comme il est : différent, laid, difforme. » elle entend et j’entends sa peur ». Page 22

Proposer une improvisation : vous êtes dans la cour de récréation, vous jouez. À partir des propositions de jeu des élèves, les questionner sur ce que l’on fait dans la cour de récré, mettre des verbes d’action, faire la liste des jeux possibles. Puis leur demander de faire ce qu’ils viennent de lister. La règle est de ne jamais faire semblant de jouer. Expliquer la différence entre jouer à faire semblant et installer un vrai rapport dans le jeu. Leur demander d’être sur le plateau comme dans la vraie vie. Faire un jeu collectif ; cela doit être bruyant. Répartir les jeux par groupes d’élèves. Installer cette ambiance de jeu.

Puis faire entrer Petit Pierre accompagné de Thérèse. Si un personnage entre sur scène, tout s’arrête et les regards se dirigent vers le nouvel arrivant. Puis chacun reprend chacun son jeu, ses activités mais tout a changé et Petit Pierre reste immobile.

Dès que Petit Pierre effectue un mouvement, tout le groupe se met en mouvement (Cf. exercice sur l’équilibre du plateau).

Si Petit Pierre souhaite participer à un jeu, s’intégrer à un groupe, les autres le fuient (Cf. exercice sur l’écoute).

Puis aborder l’entrée en classe : l’arrivée de Petit Pierre, nouvel élève différent trouble tout le monde.

Partir d’une série de questions posées aux élèves : travail de groupes en improvisation.

  • Comment on entre dans la classe ? qui regarde-t-on ? que regarde-t-on ?
  • Mettre des adjectifs sur cette entrée en classe.
  • Dresser une liste de ce que l’on fait quand on entre dans la classe.
  • Où se placera Petit Pierre ? À côté de qui ?

Après l’entrée de Petit Pierre dans la cour de récréation, faire retentir la sonnerie : elle donne une nouvelle impulsion au groupe. Tous les élèves se dirigent à la place habituelle dans la classe, deux par deux. L’espace est vide : il suffit d’un mouvement de déplacement et d’un placement face public par deux pour faire naître l’image de la salle de classe et faire disparaître celle de la cour de récréation. Se répartir sur le plateau à égale distance les uns des autres comme les pupitres installent cette distance dans une classe. Tous doivent adopter la même attitude (neutre), la même position du corps sauf Petit Pierre puisqu’il est le nouveau, qu’il ne connaît pas les habitudes. « Ils regardent Petit Pierre entrer dans la classe, maladroit. Ils le regardent s’installer à son pupitre sans grâce. » Jouer ces regards qui observent, scrutent le moindre mouvement. Chaque mouvement de Petit Pierre doit modifier la position, le regard des autres.