éditions Théâtrales Jeunesse

Du temps que les arbres parlaient

de Yves Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

Voir Duos ou chœurs ? Dans Mise en espace.

On déterminera les situations collectives de cette séquence auxquelles on donnera un titre ou résumé, qui servira de référence dans les recherches de jeu.

Quatre situations :

- Du début à "Le filet est avalé dans les cintres" p. 47 « Tu vas voir comme je me fracasse ! »

- p. 47 à N’importe quoi p. 49 « Si je suis « végétatif » toi, tu es velléitaire »

- p. 49 à 52 Non : « Tu n’aurais pas quelque chose à avouer ? Moi ??? Tu vois bien que je travaille ! »

- p. 52 à la fin : « Le châtiment de l‘orage et la révélation de la faute »

Propositions de jeu pour toute une classe à faire trouver ou fournir :

1 et 2 : Arbre et Enfants en chœurs de 5 élèves.

3 : Arbre en chœur de 5 autres élèves à faire entrer sur « On n’est pas obligé de vouloir n’importe quoi » (à dire ensemble chœurs présents et entrant ou à répéter par le chœur entrant dans le fondu enchaîné). Enfant joué par un seul qui s’est détaché du chœur restant en regard comme en soutien.

4 : Arbre en chœur avec 5 nouveaux entrant sur la didascalie ; Enfant par un autre seul, le chœur toujours présent pouvant intervenir dans un jeu « lointain ». On jugera si l’on ajoute 2 ou 3 élèves conteurs de certaines didascalies et bruiteurs (ou si l’on en charge tout le groupe).

À chaque fois que le jeu se fera en chœur, on laissera aux élèves le soin de se répartir le texte, ce qui les amènera à creuser le sens, les types de discours, l’écriture.

Consignes de jeu

1 et 2 : la Sous Séquence 1 nécessitera certainement un travail corporel préparatoire avec toute la classe visant à trouver le Foncer / Contrôler et la confiance en celui qui retient (voir Note d’intention Bibliographie générale) On choisira d’utiliser un filet de but d’EPS ou plus simplement, puisqu’on n’est pas dans la mise en jeu à machines proposée par l’auteur, la retenue de celui qui est en avant du chœur par le chœur lui-même (ce qui serait signifiant par rapport au « velléitaire », et « civique » pour la classe : on retient celui qui veut se faire mal).

Pour le chœur Enfant :

- Chercher la répartition du texte et ce qui serait utilement dit ensemble.

- Jouer la provocation avec le plus grand engagement non seulement physique mais dans la prise en charge du texte (pour cela s’appuyer sur la ponctuation, les répétitions et allitérations à repérer).

- La montée de la hargne puis la retombée physique et morale progressive jusqu’au blanc en bas de p. 48 : il est à terre…

Pour le chœur Arbre :

- Proposer une expression, par le regard, les mouvements de la tête et des épaules, de l’impatience de l’attente puis de l’attention muette de l’Arbre p. 46 ? P. 47- 49 : s’appuyer sur les consonnes et allitérations en V pour exprimer le caractère bourru et l’ironie ; se demander à qui il parle dans la réplique « Il est en progrès » (soliloque, aparté, ou 3e personne ironique ?)

Pour les deux : s’attacher au rythme, ne pas confondre énergie et précipitation

3 : le jeu plus psychologique nécessitera un éclairage préalable du sous-texte notamment sur « Demain, moi » ; « Mais tu ne vas pas le faire/Non » et « Il est lui » et sur ce que sait L’Arbre de la trompette et donc de la culpabilité à libérer par l’aveu.
On pourra passer par une improvisation sur une situation connue des élèves : un adulte, parent ou professeur, sait qu’un enfant a commis une faute ; il lui tire les vers du nez, l’enfant détourne la conversation pour échapper.

- L’Enfant : si l’on n’a pas la possibilité de travailler à partir d’un modelage, ne pas mimer, jouer juste le travail manuel sur son arbre, quitte à le transposer (redresser, courber… un arbre en fil de fer par ex.) ; bien exprimer les phrases « vraies » sincères « Hier, j’étais triste » ; « Demain moi ! » ; « Il est lui » et celles « fausses » qui esquivent.

- L’Arbre : proposer une expression de la violente dispute par le découpage du texte et l’expression physique du chœur.

4 : On travaillera collectivement la scène d’orage en deux temps, avec toujours un groupe en regard :

- recherche de figuration sans le texte suivant le choix fait après renseignement du tableau ;

- ajout du texte et ajustements pour ne pas noyer le jeu des personnages : la peur de L’Arbre pour L’enfant, le côté d’abord bravache de L’Enfant puis apeuré ; mettre en valeur l’apparition de la trompette. À l’évidence, les « acteurs » devront trouver la façon de préparer ce moment capital par un temps de suspens comme dans la magie ou au cirque avant un numéro dangereux. Ne pouvant se risquer à jeter une vraie trompette, on arrêtera le geste sur le début de la didascalie, avant que L’Enfant acteur ne s’enfuie, suivi dans sa fuite par le chœur Enfant.