éditions Théâtrales Jeunesse

Gretel et Hansel

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

Scène I. Le petit frère

On fait lire la scène plusieurs fois, par différents binômes d’élèves.

Mettre en scène

On pourrait imaginer ce dialogue sur la scène. Où sont-ils ? Fait-il jour, nuit ? Y a-t-il de la musique ? Si oui, laquelle et pourquoi ? Et quand ? Comment sont-ils habillés ? Quelles actions font-ils ?

Justifier chaque réponse. Ou dessiner la scène. Ou la jouer. On peut aussi faire des photos ou filmer (lieu, cuisine, petite chaise haute lumière, costumes, attitudes de la grande sœur et ses réactions ; pleurer, trembler de peur…)

Cette scène parle de l’apparition du petit frère, de la naissance, de l’accouchement, de la violence - les cris - de la réaction de la grande sœur, frustrée qu’on ne s’occupe pas d’elle - désormais on s’occupera moins d’elle ? - En tous cas elle ne sera plus la seule. Est-elle jalouse ? Qu’est-ce que « la jalousie » ?

On focalise sur les deux enfants. Les adultes sont là mais on ne sait pas ce qu’ils disent ou pensent. Ils sont incarnés par les enfants qui rapportent leurs propos. Pourquoi ? Les deux enfants sont « en miroir », chacun parlant de l’autre.

La pièce est centrée sur le thème de la fratrie. L’événement fondateur est l’arrivée du petit frère. Les sentiments sont violents.

Écriture

On peut demander d’écrire le monologue de la grande sœur (ce qui se passe dans sa tête) au moment de la naissance du petit frère.

Scène II. Il grandit

Mise en scène

Qu’est-ce qui, dans le passage au plateau, peut montrer cette « gémellité » des deux enfants ? Leur costume ? Leur coiffure ? Leurs gestes ? Les objets ? Un miroir ? Quels objets sont présents ?

Souvent, les enfants hésitent devant un choix : choisir, c’est renoncer. L’acte artistique commence quand on pose un choix, d’esthétique ou d’espace, de plateau vide ou encombré, etc.

Peut-on inventer une « chorégraphie » qui mettrait en valeur le fait que l’un imite l’autre ? Quelle musique peut accompagner cette chorégraphie de la ressemblance. ?

L’adresse : la phrase « moi aussi » est adressée à la sœur. Peut-on changer cette adresse ? (Au public). Quel effet produirait sur le spectateur cette adresse au public ?
(Notion de 4e mur : les acteurs jouent comme si le public n’était pas là. L’adresse au public rompt ce 4e mur imaginaire qui sépare le public des acteurs.)

Scène III. Il prend beaucoup de place

Exploitation

Écrire sur le thème de la jalousie. Une petite scène, ou une petite histoire. Ou faire un dessin.

Mise en scène

Improvisation (parlée ou muette) : faire une action qui met en valeur la jalousie entre deux enfants (agressivité envers l’autre ? Casser quelque chose ? Bouder ?).

En groupe : créer une chorégraphie en deux groupes sur ce thème.

Scène IV. Prend plus qu’il ne doit

Mise en scène

On passe d’un récit à l’épisode revécu. La grande sœur prend le rôle de la maman. (Comment signifier ce changement de temps sur scène ? Par l’éclairage ? Par un changement de costume ou d’accessoire ? De ton de voix ? Par la bande-son ? En grandissant physiquement la grande sœur (monter sur une chaise ? des échasses ? Une échelle ?)

Jouer le passage du récit à l’action.

Le changement est indiqué par une didascalie externe au texte des personnages, la première didascalie externe de la pièce (« Gretel aime le rôle de la mère qui parle de la faim. Elle y met une grande intensité »). (Les mots « didascalie interne » = dans le texte du personnage, « didascalie externe » = hors texte du personnage.)
À quoi et à qui servent les didascalies (au lecteur, au metteur en scène, à l’acteur).

Les personnages qui s’exprimaient jusque-là à l’imparfait et au passé composé (le récit) avec une utilisation intéressante de l’imparfait comme temps de l’immobilité, passent au présent (l’action rejouée).

Les deux dernières répliques reviennent à un temps du passé : retour au récit, éloigné dans le temps de ce qui s’est passé.
(Dès le CM1, peut évidemment être exploité en conjugaison : valeur des temps. La relation entre présent et passé composé. Imparfait : action qui a une certaine durée.)

La complicité entre les enfants est dite par les deux dernières répliques. Le thème du secret entre enfants face aux parents, est un thème intéressant à exploiter. Le secret pour défendre son petit frère, sa grande sœur.

Exploitation

On peut travailler sur ce passage du récit à l’action. Écrire un récit et brusquement être conteur, revivre l’action au lieu de la raconter (être acteur), puis finir à nouveau sur le récit. Un peu compliqué, mais c’est toute la différence entre « romanesque » et « dramatique ». Le moyen de faire comprendre concrètement la différence des genres.

Scène V. Allons ramasser du bois, mes enfants, au moins on aura chaud

La mise en scène

Les titres des scènes font-ils ou non partie du spectacle ? Sont-ils projetés, ou bien dits par un 3e acteur-conteur ? ou enregistrés en voix off ? Pourquoi serait-il important que le public connaisse le titre de cette scène en particulier ?

Maintenant vous pouvez redonner un titre à la scène. Un titre qui dirait la vérité cachée (« L’abandon » ?).

Dans cette scène, la maman essaie de cacher ses sentiments. Pourquoi ? Quels sont-ils ? Quels sont les sentiments du papa ? Sont-ils identiques ? Pourquoi ?

Improvisation

Une scène entre le papa et la maman au moment où ils prennent leur décision. Sont-ils d’accord ? Que se disent-ils ?

Scène VI. Pourquoi tu m’appelles toujours « le petit frère » ?

Mise en scène

Comment représenter la forêt ? Par une toile peinte ? Des arbres en carton ? En ombre chinoise ? Par les bruits inquiétants ? Lesquels ? Faites une liste de bruits qui font peur dans la forêt.
Voyez-vous d’autres moyens de représenter la grande forêt sur scène ? Une vidéo ? Autres choses ? (vrais branchages, arbres en carton, etc.)

Jouer la scène à quatre. Le départ furtif du papa et de la maman.
Jouer le moment où Hansel se retrouve seul et a peur.
Jouer le moment où les deux enfants se retrouvent.

Scène VII. La maison de rêve

La mise en scène

Sur scène, comment est représentée la maison ? Par un film ? Un décor construit ? Un dessin ? Une ombre chinoise ? Ou bien on ne la voit pas ? Justifiez votre choix.

Jouez la scène de l’émerveillement des deux enfants devant les friandises qui leur sont offertes. Comment mangent-ils ? Proprement ? Avec gloutonnerie ?

L’un de vous a-t-il envie de jouer la vieille femme ? Choisissez entre fée, sorcière ou grand mère, et représentez-la.

La voix de la vieille femme peut-elle être enregistrée ? Ou bien vaut-il mieux que ses propos soient rapportés par Gretel ? Pourquoi ?

Scène VIII. Ils ne meurent pas de faim

La mise en scène

Comment représenter la cage où se retrouve enfermé Hansel ?
Comment la faire apparaître d’un coup, comme une mauvaise surprise ?
Jouez le moment de peur des deux enfants et le rire de la sorcière.
Qu’est-ce qui est mieux, enregistrer le rire ou le faire imiter par Gretel ? Pourquoi ?

Scène IX. La tentation et la décision

La mise en scène

Comment représenter le four ? Une grande caisse ? Un trou dans un rideau ? Rien ? Juste le geste d’en tourner les boutons ? Proposez diverses solutions, et discutez-les.

L’action finale de la scène : doit être très brusque, rapide, pour surprendre le spectateur. Elle tient en trois lignes. Jouez ce moment.
Par groupes : proposer des façons différentes de représenter cette dernière action.

Scène X. Le retour à la maison

La mise en scène
Comment montrer que les enfants ont beaucoup grossi ? (Trucage avec des ballons qu’on gonfle ? Autre ?).
Jouez la scène des retrouvailles avec la maman sachant que la maman n’est pas en scène, mais seulement « racontée » par Gretel.

Épilogue

La mise en scène
Jouez le rôle du papa dans cette scène.
Jouez la scène sans le papa, juste en racontant.
Comment faire apparaître le trésor de la sorcière ?