éditions Théâtrales Jeunesse

L’Apprenti

de Daniel Keene

Carnet artistique et pédagogique

La manière dont un texte est écrit peut en effet se révéler être un véritable outil pour les acteur·ices.

« Avril »

Reprenons la scène « AVRIL » au regard de l’étude menée dans la première partie du carnet. Le but pour Julien est de commencer une relation avec Pascal. La relation naît de la maïeutique, des échanges entre les deux personnages. Les subdivisions proposées dans le découpage de la partie 1) suivent le texte. Le passage de l’une à l’autre se fait lorsque la discussion s’arrête : la plupart du temps quand « Pascal retourne à ses mots croisés ». Pour des raisons d’équité dans la distribution, certaines subdivisions recouvrent plusieurs reprises de la discussion.

On peut demander aux élèves de regarder ces subdivisions : que peut-on déduire du fait qu’elles suivent les pauses de la discussion ? Qui commence chaque subdivision ? Qui termine ? Y a-t-il un changement ? Pourquoi ? Qu’est-ce que cela dit sur la scène ? Ces questions peuvent être posées par écrit puis mener à une discussion en classe.

« Juin »

Dans la majeure partie de la pièce, les répliques sont courtes et vives, comme dans « AVRIL ». La longue tirade de Pascal dans « JUIN » constitue donc un moment véritablement à part. Une étude de la scène similaire à celle menée lors de la première partie de ce carnet nous apprend, au vu des didascalies, qu’elle se déroule dans une église, un lieu dédié à la religion, où l’on parle bas et où l’on se recentre sur soi-même et l’on peut se confesser. Or, Pascal parle à Julien de son père, c’est-à-dire de quelque chose d’intime : il lui fait une confession.
De la même manière, on peut interroger les élèves sur la scène et la forme de cette longue tirade.

« Septembre »

« SEPTEMBRE » se détache encore plus des autres scènes. Si les autres extraits sont avant tout composés de répliques, celui-ci est une longue didascalie narrative.

On peut cette fois encore interroger les élèves sur l’écriture de cette scène. Quelles sont les différences entre l’écriture d’une réplique et d’une didascalie ? Pourquoi revenir à la ligne ? Pourquoi écrire une didascalie si longue et si détaillée ? Comment à l’oral faire entendre la différence entre une réplique et une didascalie ? etc.