éditions Théâtrales Jeunesse

L’Apprenti

de Daniel Keene

Carnet artistique et pédagogique

Pour ces deux propositions de lectures, s’armer des chapitres "avril" (p.7), "juin" (p.28) et "septembre" (p.51)

a) Première lecture

On divise la classe en deux, une moitié lit une des scènes en lisant une phrase par personne (didascalies comprises), chacun·e son tour, l’autre moitié de la classe écoute. Les élèves peuvent rester assis·es. Après avoir recommencé l’exercice en inversant les moitiés de classe (celle qui lisait écoute et vice versa), on demande aux élèves leur ressenti pendant la phase d’écoute : qu’est-ce qu’on comprend du texte, de la situation ? est-ce que le texte est clair ? etc.

Or, un rapide coup d’œil sur les pages de ces scènes suffit à voir qu’elles sont extrêmement différentes : la première est composée d’un long échange de répliques rapides, la seconde d’une longue tirade de deux pages divisée en trois blocs, la troisième est une longue didascalie de deux pages, muette à l’exception d’un mot, où l’auteur revient à la ligne sans cesse. Elles ne peuvent donc pas être lues de la même manière : la découpe systématique du texte phrase par phrase ne rend pas compte de la différence d’écriture entre les scènes.

b) Deuxième lecture

Les élèves peuvent alors reprendre la lecture de ces scènes en prenant en compte la manière dont elles sont écrites. Il est préférable pour cette lecture que les élèves soient debout, cela engagera plus leur corps. Vous pouvez lire la fiche La répartition du texte.

Voici trois propositions de distribution du texte :

« Avril » (18 personnes)

La scène est subdivisée en parties qui vont d’une à deux pages. Pour chacune d’elles, un·e élève lira Pascal et un·e autre Julien. Au début de chaque partie, l’élève dira le nom de son personnage pour la première réplique. Les deux mêmes élèves s’occupent des didascalies tout du long.
Didascalies (2 personnes) : une personne lit toutes les didascalies où Pascal est sujet ainsi que les « Pause. », une personne lit toutes les didascalies où Julien est sujet.

  • De « JULIEN.- Qu’est-ce que vous faites ? » p. 7 à « PASCAL.- […] cette grille moi-même » p. 8
  • De « JULIEN.- Rien qu’une […] » p. 8 à « PASCAL.- La plupart du temps » p. 9
  • De « JULIEN.- Je peux m’asseoir ? » p. 9 à « PASCAL.- Peu importe » p. 10
  • De « JULIEN.- Si vous avez besoin d’aide […] » p. 10 à « JULIEN.- Mais si vous n’aviez pas de quoi ? » p. 11
  • De « PASCAL.- Comment se fait-il […] » p. 12 à « PASCAL.- Mais pourquoi […] » p. 13
  • De « JULIEN.- Vous allez me donner […] » p. 13 à « JULIEN.- […] Notez-le. » p. 15.
  • De « PASCAL.- Ça a l’air d’être ça… » p. 15 à « JULIEN.- Garçon ! » p. 15
  • De « PASCAL.- Treize vertical […] » p. 15 à « JULIEN.- Il faut que j’en trouve une vraiment dure. » p. 16

« Juin » (4 personnes)

Didascalies (1 personne)
Tirade (3 personnes)

  • De « Mon père lisait […] » à « […] ils passaient leurs week-ends » p. 28
  • De « Une fois devenu […] » p. 28 à « […] murmurant sous la brise » p. 29
  • De « Ça fait des années […] » p. 29 à « […] pas vu depuis longtemps » p. 29

« Septembre » (3 personnes)

  • De « Après-midi. » à « La lumière baisse jusqu’à une brève obscurité » p. 51
  • De « La lumière remonte […] » p. 51 à « […] jusqu’à une brève obscurité » p. 52
  • De « La lumière remonte et nous révèle Pascal […] » p. 52 à « […] jusqu’au noir. »
  • p. 53

On peut demander aux élèves leurs impressions après cette nouvelle lecture. Cela peut passer par des considérations sur la compréhension du texte et de sa structure, mais aussi par des choses beaucoup plus terre à terre du type « Cette phrase était longue et j’ai dû reprendre mon souffle ». Il est important que les élèves entendent une différence entre la première lecture et la deuxième, qu’ils et elles entendent comment ce texte est construit (quand sont les répliques courtes et les longues tirades, ce qui différencie l’écriture des répliques et des didascalies, etc.).