éditions Théâtrales Jeunesse

L’Apprenti

de Daniel Keene

Carnet artistique et pédagogique

De l’analyse de cette deuxième lecture peut en naître une troisième, qui appellera une transition vers la mise en jeu, en abordant la notion d’espace. Les questionnements suite à la deuxième lecture ont permis de mettre encore plus à jour les mécanismes et les situations du texte. La mise en espace de la lecture permet de mettre cela en valeur, de le rendre physiquement tangible. Il peut être intéressant pour cette fois de s’équiper de pupitres, qui libéreront le corps des élèves et qui, une fois placés, dessineront clairement l’espace pour exprimer la situation.

Cela peut être pour les élèves l’occasion de s’emparer véritablement du texte. La préparation de la lecture peut en effet donner lieu à des discussions préparatoires en classe entière ou en petits groupes : comment avec des pupitres, exprimer le mieux la situation de chaque scène décortiquée grâce au travail en amont ?

On peut par exemple imaginer pour la scène « AVRIL » quatre pupitres : un tout à cour pour les didascalies de Pascal, un tout à jardin pour les didascalies de Julien, et deux au centre (à cour pour Pascal, à jardin pour Julien). Les élèves qui lisent les répliques de Pascal et Julien sont en colonnes derrière les pupitres et viennent lire leur passage tour à tour. On peut imaginer aussi que les pupitres centraux soient d’abord éloignés, puis que les élèves les rapprochent à mesure que naît la relation entre les deux personnages. Pour les scènes « JUIN » et « SEPTEMBRE », les élèves peuvent également réfléchir à un découpage du texte qui, tout en respectant l’écriture, soit moins une succession de bloc comme dans la proposition : travailler la choralité, parler en même temps, tisser les prises de parole entre elles, etc.

Il n’y a pas de mise en espace juste, il faut simplement que la démarche des élèves soit justifiée, et qu’elle utilise les outils qu’offre le texte.