éditions Théâtrales Jeunesse

L’Ogrelet

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

1. Première découverte

Pour assurer cette première découverte, on préférera une lecture de la scène par l’enseignant (les élèves ont le livre fermé : ils écoutent) : lecture adressée, lente, debout, selon les formes de l’oralisation.

2. Découverte des personnages à travers la première didascalie

On mettra en évidence l’évolution du portrait de l’Ogrelet, par rapport aux éléments fournis par l’auteur avant le début de la pièce, et la première image implicite de la mère. On retiendra que les didascalies ne donnent pas seulement des indications scéniques, mais aussi différentes informations notamment sur les personnages : pendant la lecture, il faut donc leur accorder la même importance qu’au dialogue.

3. Identifier la situation

On pourra faire résumer collectivement la scène à l’aide de verbes d’action.
On attirera pour cela l’attention sur le premier mot : « Redis- moi », répétition de la leçon de recommandations ; sur les phrases impératives et interrogatives de la mère et phrases déclaratives, ponctuation de la pièce L’Ogrelet.

4. Les mystères autour de l’Ogrelet

On mettra en évidence :

  • Les recommandations inhabituelles de la Mère, qui étonnent et questionnent. On pourra préparer un panneau affiché dans la classe, titré « les mystères de l’Ogrelet » et commencer une liste : pourquoi l’Ogrelet devra-t-il manger seul ?
  • Puis dans la partie monologuée, le mystère autour de la nourriture inhabituelle elle – aussi. Les élèves caractériseront aisément le type de nourriture donnée et refusée par la mère et ce que l’Ogrelet attend de l’école : connaissances et ouverture au monde, force d’un « grand ».

Un mystère relevé s’est éclairci : l’Ogrelet ne doit pas manger avec ses camarades parce qu’il n’a jamais mangé de viande. Un autre est apparu, à noter sur le panneau : pourquoi la mère ne lui a-t-elle donné à manger que cette nourriture-là ?

5. Du dialogue au monologue (deux dernières répliques)

On amènera les élèves à identifier le passage du dialogue au monologue et de l’adresse à l’acteur partenaire à l’adresse au public. Ceci permettra une première approche des codes du théâtre.
On fera observer ensuite la mise en page différente de celle du dialogue précédent, proche de celle du poème. On se demandera pourquoi Suzanne Lebeau a choisi cette forme.

On pourrait proposer ensuite un travail de lecture collective à voix haute et dans l’espace, du monologue de la mère, précédé par un travail d’imagination corporelle sur les sensations gustatives (ce détour afin qu’au moment de la lecture le mot « fasse image ») : ce premier travail de lecture pourra être fait individuellement, à voix basse, ensemble mais chacun pour soi, pour le plaisir du mot (voir pour les consignes : oralisation).

Nouvel horizon d’attente : comment l’Ogrelet va-t-il vivre sa première journée à l’école ?

Mémorisation, diction : demander de mémoriser, à la maison, une des deux répliques (au choix) avec la consigne d’appliquer les conseils pour bien dire le texte.