éditions Théâtrales Jeunesse

L’Ogrelet

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

Première partie (jusqu’à « loup blessé » p. 29) : montée de la tension dramatique

À explorer :

  • Le changement d’atmosphère et les impressions antithétiques de la mère (affolement, inquiétude) et de l’Ogrelet (quiétude, confiance). Pourquoi la mère veut-elle l’empêcher de sortir ? Par peur qu’il soit tué par les chasseurs ou les loups ou pour autre chose… (parce qu’elle craint qu’il ne cède à l’ogreté ) ?
  • Le premier conflit entre l’Ogrelet et sa mère qui va jusqu’à l’opposition physique. On notera le refus répété qu’il parte (impératives négatives ; conditionnel de politesse « j’aimerais » ; « je ne veux pas »). Réponse répétée de plus en plus forte de « ne t’inquiète pas » à « tu n’as pas le droit ».

Deuxième partie : les lettres, pulsion animale et sublimation amoureuse

Après avoir repéré la forme type de la lettre et ses écarts, on pourrait demander de donner à chaque lettre un titre qui résume l’essentiel, ou deux, l’un neutre, l’autre expressif. Ceci mettrait en évidence le contraste entre la folie, la monstruosité qui s’empare de Simon et la limpidité qui se dégage de la première vision du père dans le regard de la mère, vision rassurante mais…
On abordera leur intérêt dramaturgique : rythmer la scène, par une pause monologuée, après le conflit de la première partie et avant une nouvelle tension dramatique, le retour de l’Ogrelet bouleversé ; préparer et éclairer le récit des pulsions animales qui va suivre et du chagrin de l’Ogrelet.

Troisième partie (à partir de « un bruit de branches » p. 30) : où l’Ogrelet découvre son animalité

Points à aborder :

Impressions des lecteurs, détermination de la raison du chagrin de Simon, commentaire des didascalies (l’Ogrelet petit animal qui fait peur, petit animal apeuré) expressivité de l’imparfait à valeur répétitive qui dilue le temps, dans le récit du drame.
On pourra faire observer le retour à la même situation qu’au début mais inversée (affolement de Simon ; mère rassurante).
Mystère à lister : l’odeur des roses qui ramène Simon à lui-même et s’oppose à l’odeur du sang (à rapprocher du type de nourriture sélectionnée par la mère p. 12).

Travail de lecture :

À préparer à la maison, lecture à voix haute, au choix de chacun, de l’une des lettres ou du récit de Simon pp. 31-32.