éditions Théâtrales Jeunesse

La Petite Danube

de Jean-Pierre Cannet

Carnet artistique et pédagogique

Dans un espace vide, on demandera aux élèves de marcher de manière à occuper tout l’espace, épaules dégagées, respiration large. Quand la marche sera bien installée,

Faire chanter la langue

  • distribuer à chacun, un mot de la séquence, choisi pour sa « plasticité expressive » et son pouvoir d’évocation : ombre, assassiner, carne, chlorophylle, mousse…
  • demander de le dire pour soi, en continuant à marcher, suivant différentes consignes : volume (de murmuré… à hurlé, en ventriloque ?), diction (relâchée, en accentuant exagérément les sons consonnes ou voyelles caractéristiques du mot, tenue c’est à dire en donnant au mot toute sa matérialité sonore), rythmes, accents, etc.

Approche de l’adresse

  • les élèves répartis dans l’espace, immobiles face à l’adulte, distribuer à chacun, un petit papier portant une expression ou phrase de cette séquence, pas trop longue, caractéristique de la langue puissante de Jean-Pierre Cannet (allitérations, répétitions, images ou puissance du propos, qu’elle soit dure ou douce) : « ils auraient assassiné la lune s’ils l’avaient… », « Qu’il serait bon ce goût de carne et de sang », « Et sur la mousse fraîche du sous-bois », « les reflets du fleuve » etc.
  • demander, par consignes successives, de s’amuser avec l’articulation, la modulation (à partir d’un geste du professeur : serpent, suites de traits verticaux brefs, trait horizontal, courbe montante, descendante…).
  • reprendre la marche, dire la phrase, comme on l’entend, avec l’idée de faire entendre chaque mot, de pousser le texte devant soi : d’abord tous ensemble, chacun pour soi, puis à un signal, s’arrêter pour l’adresser à son voisin et inversement ; reprendre la marche, s’arrêter et l’adresser, de la voix et du regard, à celui à qui on l’a dit la première fois, là où il est.
  • reprendre la marche, à tour de rôle, un s’arrête, alors tous les autres se groupent en chœur face à lui, il leur adresse la phrase. On aura précisé qu’adresser un texte c’est le quitter des yeux et regarder celui à qui on le dit mais aussi le « porter à lui ».