éditions Théâtrales Jeunesse

La Terre qui ne voulait plus tourner / Autrefois, aujourd’hui, demain

de Françoise du Chaxel

Carnet artistique et pédagogique

1. Quel est, selon l’avis des élèves, le personnage principal ? Est-ce celui qui parle le plus ou celui dont on parle le plus ? Qui est le héros de la pièce ? Y en a-t-il un ?

Quels sont les personnages qui prennent part à l’action, quels sont ceux qui sont témoins de l’action ?

De telles questions peuvent ouvrir sur des débats interprétatifs ou un débat philosophique :

« Qu’auriez-vous proposé si l’on était venu vous consulter ? »
Il serait intéressant pour répondre à cette question de renvoyer les élèves au livre publié chez Actes Sud junior Le Développement durable à petits pas de C. Stern, illustré par P. Pacheler.

2. Les élèves vont découvrir que de nombreuses phrases ne sont pas attribuées à des locuteurs précis. Les phrases sont dites par un chœur ou par des voix.

Le Chœur

Il pourra être intéressant de faire une brève information sur le rôle du chœur dans la tragédie grecque. Le chœur représente l’assemblée du peuple ou des citoyens. Il parle à l’unisson.

Dans la pièce, le premier chœur raconte l’histoire de la Terre depuis des siècles, puis son exploitation par l’homme et enfin sa révolte.

En regard avec l’écriture poétique de Françoise du Chaxel et dans un souci de passerelle avec la réalité quotidienne, les élèves pourraient chercher des exemples concrets qui illustrent les verbes choisis par l’auteur comme « dévastent les forêts, bouleversent les marées, détournent les rivières ».

Le chœur final résume les différentes péripéties et négociations et annonce le dénouement final heureux.
Il serait néanmoins intéressant de relever les indices qui nuancent l’optimisme total.

On pourra prendre en compte aussi « le petit chœur de l’ombre » et « le petit chœur du soleil ».

Le partage des voix

Alors que le chœur renvoie à l’être ensemble et à une communauté de point de vue, les autres voix anonymes du texte laissent entendre des discordances, des points de vue singuliers et contradictoires, des germes de conflits en puissance. La polyphonie ou même la dispersion remplace l’unisson.

La mise en voix sera à ce point de notre développement un outil pédagogique beaucoup plus efficace que l’analyse.