éditions Théâtrales Jeunesse

Le bruit des os qui craquent

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

Autour du titre

On peut dans un premier temps questionner librement en montrant le livre :

  • À quoi fait penser cette phrase titre ?
  • À quelles situations peut-elle se rapporter ?

Concernant les figures de style, les figures d’analogie :

  • Si cette phrase titre est une métaphore, que peut-elle évoquer selon les élèves ?

En travaillant autour du thème, on peut prendre ce travail dans l’autre sens :

  • Quelle métaphore pourrait faire référence à des enfants soldats ?
  • Quel autre titre pourrait avoir cette pièce ?

Citations en épigraphe

Il est fréquent de voir une citation en préambule d’une œuvre. On peut faire remarquer ici dans le paratexte auctorial, juste à la suite de la dédicace de l’autrice signée Suzanne, la présence de quatre citations. On peut donner à lire cette dédicace et ces citations pour ouvrir sur un débat et pour réfléchir à l’intention de l’autrice.

  • De quoi semblent parler unanimement ces citations ?
  • À quels faits, périodes de l’histoire, peuvent-elles faire référence ?
  • Quelles réalités et contextes peuvent mettre aujourd’hui des enfants en danger ?
  • En filigrane, à quelles réflexions ou actions ces citations invitent-elles le lecteur, le spectateur ou plus largement le citoyen ?

On relèvera également que la dédicace de Suzanne Lebeau fait apparaître trois fois le mot « espoir ». Il est important d’envisager la lecture, qui plus est s’agissant d’un texte de théâtre jeunesse, en prenant en compte cette disposition, cette émotion sur laquelle s’appuie clairement l’autrice et qui peut paraître en contradiction avec le sujet.

Enfants soldats et engagement

Ce paratexte auctorial très riche semble poser des préalables à l’entrée dans la lecture de l’œuvre. Travailler sur la problématique des enfants soldats peut paraître alors utile pour garantir une lecture éclairée et aborder avec la bonne distance la violence du sujet.
Cette intention ou cette nécessité de « dire », de ne pas laisser le silence masquer des actes de violence peut être envisagée très largement en débat non préparé pour faire émerger les représentations et les savoirs sur la liberté, le droit et l’intégrité des individus, des enfants en particulier. Il convient ensuite de resserrer sur la question des enfants soldats.
Les ressources ci-dessous peuvent contribuer à un préalable à la lecture ou un enrichissement thématique et s’inscrire dans des projets et des travaux dans le cadre de l’Éducation morale et civique. Suivant les cas, le temps et les objectifs, avant ou après la lecture de la pièce (que la lecture cursive soit collective ou individuelle).

Sur la question des droits (qui peut s’étendre à la justice, à la Commission Européenne des droits de l’homme, etc.) et en particulier le droit des enfants :

Mise en contexte et exploration du texte

Avec l’aide précieuse d’un Professeur Documentaliste bien sûr, les élèves pourront faire des recherches sur ces questions. Le CDI peut devenir le lieu où afficher le résultat de leurs travaux en Arts Plastiques par exemple, ou le lieu de lecture à haute voix de fragments de la pièce Le bruit des os qui craquent et d’extraits de conventions autour de la journée des enfants soldats par exemple…

Avec un professeur d’Arts Plastiques les élèves peuvent travailler :

  • À la réalisation d’affiches (des exemples de ce type de travail sont à voir dans le carnet artistique).
  • À partir de fragments du texte, d’un relevé des objets, lieux… quelle pourrait être l’affiche d’une mise en scène du « Bruit des os qui craquent » ?
  • À partir d’affiches existantes de ce texte mis en scène par différentes compagnies
  • Sur la thématique des enfants soldats, des représentations de la violence…
  • Sur la base de photos (ou autour des affiches de l’Unicef « Enfants pas soldats »).

Les affiches qui figurent dans la partie artistique de ce carnet peuvent servir d’exemples et de source d’inspiration.

Autour de l’objet :

  • Lister les objets usuels et/ou inséparables d’un enfant ou d’un adolescent en France aujourd’hui ; repérer dans le texte les objets rencontrés ou utilisés par Elikia et Joseph ; travail graphique autour de ces deux réalités.
  • Réalisation d’objets pouvant représenter les personnages (en travaillant à partir d’un relevé des objets présents dans le texte : bottes, cahier d’Elikia, bâton entaillé de Joseph, miroir…) qui pourront servir à une mise en jeu de théâtre d’objet (proposition plus avant dans le carnet).