éditions Théâtrales Jeunesse

Livère

de Stéphane Jaubertie

Carnet artistique et pédagogique

Environnement artistique :

Quels sont vos auteurs préférés ?
En théâtre, ce sont les auteurs que j’ai eu la chance de jouer. En me confrontant à Shakespeare, Koltès, Feydeau, Beckett, Pinter ou Brecht, c’est sans doute physiquement que j’ai senti le mieux la force de leur écriture. Et puis il y en a que j’ai lu, ou vu, qui m’ont marqué aussi, comme Eschyle, Sénèque, Ibsen, ou Duras.

Vos héros / héroïnes de fiction ?
Ulysse.

Quelle musique écoutez-vous ?
Là ? Un disque de Jean-Louis Murat, Dolorès. Mais je n’écoute quasiment plus de musique chez moi. L’idéal, c’est en voiture. Là, il y a des voix.

  • blues : Muddy Waters, Buddy Guy, James Cotton, et les filles : Billie
    Holiday, Sara Vaughn, Nina Simone, Liz mac Comb...
  • flamenco : Agureta, Pedro Bacán, la Caïta...
  • jazz : Coltrane, Chet Baker, Soriba Kouyaté, Oscar Peterson, Charles Mingus...

et les voix de Bowie, Tom Waits, Björk, Sting, Lisa Ekhdal, Salif Keïta...
et puis The John Spencer Blues Explosion, Young Gods, les Ramones...
et des français : Bashung, Charlélie Couture, Léo Ferré, Claude Nougaro, Gérard Manset et des moins connus comme Pierre Eliane, Walter Anice ou Karina Marimon.

Quelle musique écoutiez-vous au moment d’écrire le texte ?
Aucun souvenir.

Ou bien travaillez-vous dans le silence ?
De façon générale, le silence.

Quels sont vos peintres, plasticiens, œuvres plastiques / tableaux préférés ?
Ça va de Van Heyck à Soutine, en passant par Goya et pour les actuels : Kounélis, ou Glenn Brown, par exemple.

Vos films / cinéastes préférés ?
Alors là, ça va de Chaplin (avec Le Kid, Les Temps modernes) à Almodovar (Tout sur ma mère, Matador), en passant par Casavetes (Une femme sous influence, Opening night), Imamura (L’Anguille), David Lean (Oliver Twist, La Fille de Ryan), Fassbinder (L’Année des treize lunes), Mick Leigh (Naked), Tsai Ming-Liang (La Rivière, The Hole), Kusturika (Underground), Herzog (Aguirre), Mikhalkov (Partition inachevée pour piano mécanique, Urga), Kurosawa (Dersu uzala), Bergman (Scènes de la vie conjugale, Persona), Kieslowski (Tu ne tueras point), Mizoguchi (Contes de la lune vague après la pluie), Kubrick (Shinning, Spartakus), Woody Allen (Guerre et Amour, Match point) et David Lynch (Eraser Head, Lost Highway) !

Vos acteurs / actrices préférés ?
Il y en a deux. Aux extrémités de l’arc : Louis de Funès et Steve McQueen. J’aime aussi beaucoup Romy Schneider, Alain Cuny, Kirk Douglas, Gena Rowlands, Laurent Terzieff...

Qu’aimez-vous voir sur scène ou au cinéma ?
Qu’on ouvre les portes pour aller vers ce qu’il y a de plus vivant en moi.

Une œuvre qui vous aurait particulièrement marqué ?
Toutes celles citées, et bien d’autres... je ne saurais pas dire.

Environnement de l’écriture :

L’endroit où vous écrivez en général ?
Chez moi. Dans le salon. Mais ces temps-ci je trouve que le mieux, c’est au lit.

L’endroit où vous avez écrit ce texte précis ?
Dans le salon.

Les objets qui vous entouraient alors ?
Murs blancs. Table rouge. Sur la table, une tasse de café et des papiers. Très peu de choses au mur.

Sur quel support écrivez-vous ?
Un ordinateur portable.

Le moment de la journée où vous écrivez ?
Le matin. Si je peux l’après-midi, mais jamais le soir (quand je ne joue pas, j’essaye d’être totalement dispo pour les miens) et encore moins la nuit. La nuit, je dors.

Inspirations, secrets, pensées :

Des sons/odeurs/couleurs qui vous sont chers ?
Les odeurs d’un repas qu’on prépare.

Votre occupation favorite ?
Me balader avec ma fille.

Quels sont les objets dont vous ne vous sépareriez pour rien au monde ?
Je n’ai pas de gri-gri. Pas de stylo fétiche. Je ne collectionne rien. Je laisserai toute chose sans crainte ni remord.

Votre idée du bonheur ?
On se connaît lui et moi. Disons qu’on s’est croisé, à plusieurs reprises. Mais j’avais peut-être trop une idée de lui, justement. J’y crois toujours, mais j’essaie de m’y prendre autrement.

Quel serait votre plus grand malheur ?
Le malheur, c’est quand on n’y croit plus.

Ce que vous voudriez être ?
Un passant.

Le lieu où vous désireriez vivre ?
Près de l’océan Atlantique.

Les dix mots qui vous accompagnent ?
Courage et naïveté. Je sais, ça fait deux.

Quel est votre état d’esprit aujourd’hui ?
Ça va.

Stéphane Jaubertie, le 04 novembre 2010.