éditions Théâtrales Jeunesse

Lucienne Eden

de Stéphane Jaubertie

Carnet artistique et pédagogique

Prenons le livre et faisons de premières suppositions autour de ce que nous raconte cet objet. Après un premier repérage du titre, du nom de l’auteur, de l’éditeur sur la première de couverture, ces informations sont reprises sur le dos du livre. C’est aussi pour certain·es l’occasion de connaître quelques termes techniques de l’édition et de se repérer quant aux informations présentes sur les livres.

1- Le titre

Qui pourrait-être le personnage principal de cette pièce, quel âge pourrait-il avoir ? Ce prénom « Lucienne » est-il encore très usité ?
Que remarque-t-on dans les sonorités du prénom et du nom du personnage-titre ? Nous pouvons en profiter pour faire entendre, d’un point de vue esthétique, l’importance des sonorités des mots, qui plus est en les prononçant à voix haute.
À quoi fait penser ce nom de famille « Eden », et pourquoi l’auteur a pu le choisir ? Y réfléchir notamment en le rapprochant du sous-titre « ou l’Île perdue ». Ce sera l’occasion ici de donner la définition littéraire du mot éden et la définition biblique, en faisant remarquer qu’Eden s’écrit alors avec une majuscule. L’on relèvera également la référence à Martin Eden de Jack London, sur la brutalité, le voyage, l’inconnu, la littérature.
Où pourrait alors se situer l’action de cette pièce ? Quel pourrait être aujourd’hui un « lieu de délices » (comme le Larousse décrit l’éden), un eldorado ?

2- Le graphisme de la couverture

À quoi fait penser la couleur choisie associée à la forme des ballons et à la typographie du titre ? Faire relever, en s’appuyant bien sûr sur le sous-titre « ou l’Île perdue » : le bleu, les ballons-bulles et la typographie de « Lucienne » en forme de vague.

3- Relevons les écarts entre les suppositions faites et le résumé en quatrième de couverture (rappelons que celui-ci est écrit par l’éditeur et non par l’auteur)

 Les suppositions faites sur le personnage ou le lieu de l’action correspondent-elles ?
Lucienne est une enfant, le lieu de l’action serait une île mais décrite également en quatrième de couverture comme « un endroit idyllique aux parfums d’enfance ». Nous pouvons peut-être commencer à percevoir un lieu plus métaphorique que réaliste.
 Y a-t-il des éléments surprenants dans ce résumé ?
Si nous prenons la forêt de brocolis géants et les pandas mangeurs de grizzlis, nous pouvons évoquer à ce propos les différents genres littéraires que sont l’anticipation, l’utopie, la dystopie, le fantastique.
Plus tard, une fois la lecture de l’œuvre faite, le genre auquel la pièce correspond pourra être à nouveau discuté, en reprenant les éléments de ce premier échange.

4- Avant d’entreprendre la lecture totale ou partielle de la pièce, il est recommandé aux jeunes lecteur·rices de lire « Rêver, mon pote ! » p. 118. Ce texte d’accompagnement écrit par l’auteur peut permettre une première approche intéressante de l’œuvre, qui ne manquera pas de stimuler l’horizon d’attente des jeunes lecteur·rices.
En effet, il aborde certaines thématiques et notions intéressantes avant d’entamer la lecture. Cela peut aider si les jeunes n’en maîtrisent pas encore certaines. La notion de métaphore par exemple, très présente dans ce texte et mentionnée p. 122 par l’auteur.
Mais aussi ce qui est à l’œuvre dans le processus de travail d’un·e auteur·rice, ou ce qui est à l’œuvre au théâtre également.
Les thèmes majeurs de la pièce (découverte de l’amour, écologie) sont aussi évoqués.
La lecture de ce texte, très abordable dans sa forme dialoguée, peut permettre aux jeunes de poser des questions sur ce qu’ils ne connaissent ou ne comprennent pas tout à fait, mais également d’aborder des sujets éventuellement sensibles en y étant préparés.
On peut faire lire ce texte à voix haute par deux lecteur·rices (Stef 1. et Stef 2.) pour ensuite engager la discussion sur la compréhension et les points à éclaircir, par exemple ceux listés ci-dessus.