éditions Théâtrales Jeunesse

Ravie

de Sandrine Roche

Carnet artistique et pédagogique

Plan de travail pluridisciplinaire en primaire (cycle 3) :

L’on peut tirer de Ravie nombre de réflexions en classe ouvrant à un atelier créatif à la croisée de différentes disciplines, en cycle 3 :

• Expliquer la personnification (donner des attributs humains à des objets inanimés ou à des animaux - l’anthropomorphisme ayant été abordé dans la partie Mise en jeu déjà) : ces chèvres parlent, ressentent, Blanquette est curieuse, les autres la mettent en garde. Pourquoi attribuer des caractéristiques humaines à des animaux ? Quel effet cela provoque-t-il lors de la lecture ?
• Effectuer un travail autour des réécritures, comme c’est le cas de cette pièce. Proposer des exemples (Belle des eaux de Bruno Castan ou Cendrillon de Joël Pommerat par exemple), s’interroger en classe sur le but de cette démarche (réactualiser les motifs, dans une langue contemporaine, ici sur un ton adapté aux enfants).
• Proposer en classe entière en CM (et conjointement avec la/le professeur·e d’arts plastiques en 6e ) un travail sur l’illustration d’un passage de la pièce dont le choix est à la discrétion des élèves. Des supports annexes de tous types peuvent être utilisés pour structurer le dessin ou la peinture : illustrations du conte original, paysages de montagnes, chemins, troupeaux de chèvres voire d’autres animaux… L’on peut proposer aux élèves de justifier leur choix. L’échange sur la personnification et le travail de recherche d’autres contes, y compris sous forme de réécritures, peuvent avoir donné envie aux élèves d’illustrer un échange oral entre les chèvres par exemple, ou de faire intervenir des motifs situés hors de la pièce mais qu’ils jugent adéquats d’intégrer à cette illustration.


Plan de séquence en 5e :

Dans le cadre de la séquence "Récits d’aventures", l’on peut tirer de Ravie de nombreuses réflexions pouvant être mises en relation à cette pièce :

• Demander aux élèves d’attribuer à Blanquette un âge, la pièce et le travail effectués dans ce CAP tendant à indiquer l’adolescence. En quoi s’agit-il d’un âge de changements ?
• Que faire des injonctions lorsqu’elles sont une entrave à l’épanouissement, à la spontanéité et que l’on refuse d’être immobile comme Seguin, effrayé par le monde, vivant reclus, partageant ses craintes ?
• L’aventure et le danger : p. 49, Blanquette dit ne pas avoir peur. Au vu de son destin tragique, que peut-on penser de son choix d’aller vers le danger ? Est-il inévitable, ou un autre comportement de la part de Seguin aurait-il pu éviter la catastrophe pour ces chèvres ? Comment situer la notion de « liberté » dans la façon dont Blanquette agit (« On ne peut pas rester toute sa vie à avoir peur » p. 60) ? Meurt-elle libre (« j’aime tellement la montagne » p. 66) ?
• L’aventure peut faire peur. Nous avons vu que la raison de la peur n’est pas matérialisée, ici, le loup est présent mais s’incarne au travers des récits qu’en font les chèvres mortes et Seguin. Comment détecter la peur, la dangerosité, quand elles ne nous apparaissent pas frontalement ? Aussi, la pièce porte cette notion à l’extrême car elle aboutit à la mort de Blanquette, mais peut-on faire expérience de la peur et en tirer des apprentissages ? Cela nous fait-il grandir ?