éditions Théâtrales Jeunesse

Souliers de sable

de Suzanne Lebeau

Carnet artistique et pédagogique

Pour la mise en voix, on pourra commencer collectivement, par la scène du premier sablier qui aura bien été étudiée dans la partie « cheminer au cœur du texte ».
Pour faciliter la mise en voix, il faut que les élèves soient déjà familiarisés avec le texte (cf. conseils donnés dans Oralisation).
Pour la première lecture collective de la scène, les élèves seront placés en rond dans la classe, assis sur des chaises, avec le texte de la scène du premier sablier en main. Chaque élève à son tour lit une partie du texte, le passage de relais est assuré à chaque point rencontré. Cet exercice permet aux élèves de rester concentrés sur le texte pour prendre le relais au bon moment et sur la ponctuation pour respecter le rythme des répliques. Une attention particulière sera portée aux notions de pause et de respiration pour les phrases longues, et sur les silences que les élèves ont tendance à raccourcir. Il est conseillé de faire écrire aux élèves sur le texte par exemple un « / » pour les pauses et un « // » pour les respirations.
Pour les plus jeunes on pourra leur faire observer la présence de majuscules ou non pour leur donner des indices de la valeur des trois petits points (hésitation et dans ce cas même lecteur ou énumération non exhaustive avec passage du relais).
Les liaisons seront également signalées visuellement.

Les didascalies seront lues de la même façon en incluant « Léo » à la première didascalie de la première réplique pour faciliter la compréhension (« Léo se répétant la phrase qu’il entend. »)
Progressivement et pour entraîner les élèves à lever les yeux du texte, on peut leur demander de tourner les yeux vers la personne à laquelle ils passent la parole à la fin de leur réplique.
Les « chut » pourront être chuchotés par tout le groupe au cours de la scène.

Après cette première lecture, le premier sablier peut être découpé par répartition chorale.
Ce premier découpage pourra être très « linéaire », en suivant la ponctuation et en scindant certaines phrases un peu longues pour permettre à chaque élève de lire 4 ou 5 répliques (pour une classe de 30 élèves).
Cette organisation de la mise en voix peut se répéter pour toutes les scènes et permet une réelle différenciation pédagogique puisque la longueur et la difficulté de la phrase lue peuvent être choisies en fonction du niveau et de l’envie de l’élève.

On peut ensuite, avec des élèves de cycle 3 ou du collège, proposer de prolonger l’activité en autonomie : mis en petits groupes (3 ou 4 élèves par groupe, 1 scène par groupe), ils reprennent la démarche précédemment utilisée collectivement (repérage des pauses, silences, liaisons). Découper et répartir le texte en étant vigilant à la ponctuation, au sens, à la longueur des phrases etc.
L’entraînement à la lecture peut s’effectuer en petits groupes. Une lecture aux autres groupes permettra de préciser les modalités de la mise en voix aux pupitres. Cette lecture aux autres doit s’accompagner d’un travail sur la prise en compte du spectateur (adresse et regard) et sur l’écoute active. Les élèves qui écoutent doivent être attentifs et capables de donner leur avis sur les « prestations » de leurs camarades (on peut proposer un carnet du spectateur où les élèves consignent leurs remarques sur les idées à retenir et les améliorations à apporter).

Cette modalité permet aux élèves un réinvestissement actif et permet au professeur d’évaluer les acquisitions et les difficultés (en observant ce qui se passe dans chaque groupe) et de se libérer pour prendre éventuellement en charge un groupe.