éditions Théâtrales Jeunesse

Anatole et Alma suivi de L’Histoire d’Anna

de Sabine Tamisier

Carnet artistique et pédagogique

Ouvrons le livre. Cette fois-ci, je vais vous demander de trouver les éléments que je vais décrire. Cela permettra d’aborder le livre sous un angle technique, les métiers du livre et la structure d’une pièce de théâtre.

Commençons par une métaphore dont on nous rabâche souvent les oreilles : un livre est un voyage dans l’imaginaire, une aventure en pays inconnu… Eh bien justement, pour s’orienter en pays inconnu, on utilise soit une carte soit une boussole. Eh bien, qu’est-ce qui, dans le livre, fait office de carte ? Qui permet de savoir où l’on est et où aller pour trouver un élément précis ? La pagination ! Le numéro des pages est indiqué, ici, en bas de page, mais ça peut tout aussi bien être partout sur celle-ci. Notez également que toutes les pages ne sont pas numérotées. Lesquelles ? Pourquoi ?

Pourtant, la pagination n’est pas le seul outil pour s’orienter dans un livre. Lorsque celui-ci contient plusieurs textes, comme ici, voire plusieurs rubriques, il y a souvent une page où est affichée la structure du livre, un peu comme sa colonne vertébrale. C’est la table des matières. Au début ou à la fin de l’ouvrage, elle indique en une liste toutes les différentes parties du livre, de façon plus ou moins détaillée selon les ouvrages. Dans un livre de recettes, on indique le plus souvent toutes les recettes. Par contre, dans un roman ou une pièce de théâtre, il est beaucoup plus rare d’y préciser le numéro de page de chaque scène ou de chaque chapitre ! Petite subtilité : si elle se trouve en début d’ouvrage, elle se nomme sommaire.

Par contre, l’achevé d’imprimer est obligatoire. C’est une question de législation. Il se trouve à la toute fin du livre, en dernière page. L’éditeur est obligé d’y faire mention du dépôt légal, du numéro imprimeur et de l’achevé d’imprimer à proprement dit, c’est-à-dire où le livre a été imprimé. On peut également y trouver d’autres informations accessoires, comme celle de la certification PEFC et du label Imprim’Vert, ou d’autres informations obligatoires comme l’auteur de la maquette. Ces informations ne vous paraissent probablement pas très intéressantes. Mais cela indique une chose essentielle : un livre est soumis à une réglementation particulière !

Venons-en à des choses plus intéressantes : qui est l’autrice du livre ? Où apparaît son nom dans le livre ? Pourquoi à ces emplacements-là, à votre avis ?

Justement, en parlant de l’autrice… quelques pages spécifiques lui sont dédiées dans le livre. Dans l’une, on lui donne la parole : c’est elle qui parle aux lecteurs et lectrices ; dans une autre, on y trouve tous les livres publiés au moment de l’impression de cet ouvrage ; dans la dernière, on apprend deux ou trois choses sur sa vie. Où sont ces pages ? À quoi servent-elles ? Ces pages sont, dans l’ordre : la bibliographie de l’autrice (« du même auteur ») en début d’ouvrage, sa biographie p. 104 et la postface pp. 105-106.

Récapitulons, dans l’ordre du livre Anatole et Alma suivi de L’Histoire d’Anna. À l’ouverture du livre, on trouve « la page de faux-titre » où apparaissent le ou les titres ; la bibliographie de l’autrice ; la page de titre où on trouve le nom de l’autrice, les titres et le nom de la maison d’édition et de la collection  ; la page des droits ; dans le cas d’un recueil, la page de titre du premier texte où sont le titre, le sous-titre et une dédicace ; le texte ; la page de titre du second texte avec une autre dédicace ; ce second texte ; la biographie de l’autrice ; la postface ; la table des matières ; une page de publicité ; l’achevé d’imprimer.

Pour comprendre un peu mieux tout cela, demandons à l’éditeur de tout nous expliquer. Dans la partie IV de ce CAP, vous trouverez un entretien avec Pierre Banos et Gaëlle Mandrillon, qui vous y expliquent la fabrication d’un livre !