éditions Théâtrales Jeunesse

Babïl

de Sarah Carré

Carnet artistique et pédagogique

Rappelons que les propositions de mise en voix et de mise en espace s’inscrivent dans la recherche de l’expérience sensible pour les jeunes. Aucun objectif d’aboutissement ou de réussite mais une traversée de cette œuvre littéraire permettant à chacun de « faire » et « d’éprouver » comme le préconise le parcours d’Éducation artistique et culturelle à travers ces deux entrées.

En mise en voix, il est intéressant de travailler au pupitre (s’il n’y en a pas à disposition il suffit de prendre une place définie dans l’espace, debout, pour se concentrer sur la voix, les sons, le rythme).
On peut travailler ici en distribuant les répliques de manière à ce qu’il y ait 3 ou 4 enfants prenant en charge les répliques de chaque personnage. Il est préférable de ne pas laisser d’enfant seul en charge d’un personnage sur scène. Il s’agit de faire entendre, toujours rappeler que l’on parle pour un public. Il s’agit aussi d’entendre sa propre voix, de proférer le texte dégagé du corps. L’objectif n’est déjà pas aisé pour tous.
Par exemple, prenons la troisième scène page 21, lorsque Bohu refuse de parler et de répondre à Tohu : l’immobilité permettra justement d’expérimenter les émotions que traversent les personnages, de les repérer, de les nuancer, de jouer avec différentes intentions. Comment rendre au mieux le trouble de langage de Bohu page 24 par exemple ? En accélérant le rythme ? En parlant plus fort parce que gêné ? Et comment rendre audible la certitude, l’arrogance, la condescendance dans la voix de Tohu, dans les échanges pages 32 et 33 par exemple ?