éditions Théâtrales Jeunesse

Danse Célestine

de Sabine Tamisier

Carnet artistique et pédagogique

L’adulte aura sélectionné une douzaine de duos de répliques. Chacun reçoit une réplique, secrète, au hasard, sans savoir qui a la réponse, assortie du chiffre 1 ou 2, correspondant à l’ordre des répliques. Il en prend connaissance. On marche dans l’espace, épaules dégagées, d’une marche tonique, en répétant à voix haute la phrase pour soi-même. On invite à bien occuper tout l’espace puis un peu plus tard à jouer à mâcher cette phrase, à s’amuser avec. Au signal, l’ensemble du groupe s’arrête et échange en même temps sa phrase avec le plus proche, d’abord les 1 ensuite les 2. On repart jusqu’à ce que les duos de répliques se soient trouvés. À partir de là :

  1. Les duos marchent côte à côte. Au signal, on s’arrête face-à-face, se regarde d’abord puis se donne sa phrase à voix normale, on remarche, même chose cette fois en chuchotis.
  2. Les duos se séparent, continuent à marcher sans se perdre des yeux. Au signal, ils s’arrêtent là où ils sont et échangent leur réplique, en adaptant le volume de leur voix à la distance. Faire en sorte que l’espace s’agrandisse pour les obliger à projeter leur voix. Ne pas craindre la cacophonie.
    On peut alors ajouter une consigne : quand on s’arrête, le n°2, là où il est, tourne le dos au n°1, puis inversement (rappel : se parler de loin sans se voir est une situation fréquente entre Célestine et le père, Célestine et Léonardino). Cela permet de faire remarquer qu’il s’agit alors moins de crier que d’articuler, voire de ralentir le débit. Au besoin, ne pas hésiter à séparer le groupe en deux pour que les élèves entendent cette technique.
  3. Le groupe se place ensuite en position de spectateur, le plus loin de l’espace scénique. Les duos sont invités tour à tour à le rejoindre, dans ce qu’ils pensent être l’ordre dans l’histoire. Cette fois, les lecteurs-diseurs adressent leur texte au public (rappel projection de la voix/articulation), côte à côte (on n’est pas encore dans la mise en jeu). Une première fois comme si les deux personnages étaient dans la même pièce (salle au bouquet ; cour de Léonardino) ; une seconde fois comme s’ils n’étaient pas dans le même espace (chambre ‘tit frère/salle au bouquet ; derrière les volets fermés/cour de Léonardino.) Si les enfants sont en difficultés, on aura recours, si c’est possible, au positionnement, l’un dans la salle, l’autre dans le couloir.
    Les enfants devraient avoir fait ainsi l’expérience de la double adresse, qui sera utile dans la partie III (« Mise en jeu »).