éditions Théâtrales Jeunesse

Danse Célestine

de Sabine Tamisier

Carnet artistique et pédagogique

La pièce comprend trois espaces fictionnels : la chambre de ‘tit grand frère (que l’on ne voit pas), la salle aux cartons et bouquet champêtre, la cour (et cuisine) de Léonardino ; cela pour un seul espace théâtral. On cherchera comment sur une seule scène de théâtre on peut suggérer, sans forcément représenter, ce changement de lieu, d’une pièce encombrée de cartons à une cour extérieure :

  1. Toutes les possibilités techniques offertes au scénographe dans les théâtres : plateau tournant, toiles peintes, déplacement des objets par les acteurs (en pénombre) ? Jeux de lumière qui effacent les cartons et place la lumière sur un autre espace de la scène ? Théâtre d’ombres ou image réaliste projetée de la maison de Léonardino ? Laquelle préférerait-on par rapport à tout ce que le groupe aura découvert de Célestine ? Ce sera l’occasion d’initier aux codes du théâtre. À partir de la partie artistique de ce dossier, voir si les mises en scène proposées font le même choix que ce carnet ou pas, et où elles situent la maison de Léonardino.
  2. Les possibilités modestes dont on dispose dans le cadre de la classe ou l’atelier : un simple tapis, au centre de la scène, sur lequel on poserait les cartons, permettrait par exemple de les déplacer facilement hors scène, etc. Un arbre travaillé en arts plastiques, avec jeu de matières et matériaux (pourquoi pas une base de carton pour l’unité esthétique de la scénographie ? avec des éléments à ajouter ou enlever selon les saisons figurant feuilles, oiseaux, etc.) et le jeu, l’attitude de Célestine pourraient suffire à figurer par le regard la cour et cette maison hermétiquement fermée.

Quant à la chambre du frère, l’autrice a clairement choisi qu’on n’en ait que des échos. On a déjà vu l’accentuation de la solitude et la sollicitude des deux personnages, par le fait que la chambre soit située en coulisses, laissant la scène à demi ou totalement vide. Et comme on a travaillé sur la voix portée, il semble donc plus juste de garder cette idée de la seule voix off. (Si l’adulte y voyait un intérêt pédagogique pour le groupe, on pourrait recourir au théâtre d’ombres).