éditions Théâtrales Jeunesse

Émile et Angèle, correspondance

de Françoise Pillet

de Joël Da Silva

Carnet artistique et pédagogique

La lecture à voix haute et au pupitre peut permettre aux élèves de mieux s’approprier la pièce et de commencer à saisir sa dimension dramatique en vue d’une éventuelle prochaine mise en jeu. Pour ce faire, il faudra cependant faire attention à ce que ces lectures ne soient pas monocordes et monotones. On peut ainsi guider la lecture des élèves en leur proposant plusieurs petits exercices pour accompagner la lecture dont voici quelques exemples :

Adresser par un regard  : il s’agira dans cet exercice de faire décoller les yeux des élèves de leur texte. Ainsi, on leur demandera de lire la phrase une première fois dans leur tête puis de la livrer à l’ensemble de la classe (ou à un seul élève si le ou la lecteur·rice est plus à l’aise à procéder ainsi) en levant les yeux du texte. En procédant ainsi, on invite d’ores et déjà les enfants à projeter leur voix et à mieux adresser un texte.

Variation de rythme  : dans cet exercice, le ou la professeur·e troque sa casquette pour jouer le rôle d’arbitre. Ainsi, pendant qu’un élève lit une des lettres au choix, le ou la professeur·e aura pour mission de faire accélérer ou ralentir le rythme de lecture du texte (soit en le mentionnant à voix haute, soit en tapant dans les mains, etc.). Dans un cadre plus ludique, on peut aussi faire en sorte que le rôle d’arbitre soit joué par un autre enfant. En donnant ainsi du rythme à la lecture, on peut permettre aux enfants de prendre conscience de l’importance de celui-ci dans la compréhension générale de la pièce.

Il est possible aussi de faire préparer cet exercice aux enfants chez eux et elles en leur demandant de souligner, dans une lettre choisie collégialement en classe, en rouge les moments de la lettre où ils et elles estiment que la lecture est rapide et en vert les moments lents. Il se peut que les élèves ne soulignent pas de la même couleur au même endroit. On pourra alors éventuellement récupérer certaines lettres et les faire lire à d’autres élèves en demandant à ceux qui écoutent de bien faire attention aux différentes variations du rythme d’une lecture à une autre.

Lecture et émotion  : bien qu’il s’agisse ici d’exercice de mise en voix et non de mise en jeu, la lecture ne doit pas pour autant être dénuée d’émotion. On peut donc encourager les enfants, pour que la lecture paraisse plus vivante, à mettre de l’émotion dans leur lecture quitte à ce que cette dernière apparaisse un peu exagérée. En lisant ainsi, cela devrait permettre aux enfants de mieux entrer dans une éventuelle mise en jeu.