éditions Théâtrales Jeunesse

Mon grand-père, ce robot

de Sabine Revillet

Carnet artistique et pédagogique

La famille doit alors faire son deuil et chaque personnage cherche la manière qui lui convient le mieux. On peut noter toutefois une opposition assez forte entre Garance et les trois autres : tandis qu’elle se réfugie dans le virtuel et refuse la mort de son père, les autres semblent l’accepter et rester en prise avec le réel. Il y a derrière cela l’idée d’une opposition radicale entre la « vraie vie » (p. 56) et la « fausse » : quand Garance dit « Ma copine Agathe a posté des fleurs virtuelles. Des jonquilles », Damien rétorque « On pourrait se balader, en cueillir, c’est la saison » (p. 12). Garance, en partageant son chagrin sur les réseaux sociaux et en comptant les likes s’enfoncerait donc dans un deuil virtuel, déconnecté du monde réel, allant jusqu’à franchir des limites éthiques en faisant revenir son père sous la forme d’un robot humanoïde. Ce robot, aussi ressemblant soit-il reste avant tout un faux, un ersatz, et c’est avant tout pour cela qu’il est critiqué par les enfants, notamment dans la scène 13 (pp. 25-29) : il n’a pas la même voix, parle trop fort, ne rit pas comme le vrai Jacques.

On peut imaginer des exercices pour faire s’interroger les élèves sur tous ces détails qui font qu’on robot n’est pas humain. Cela peut prendre la forme d’un travail d’écriture dans lequel iels rédigent un court texte, reprenant la structure de cette scène 13 : des personnages découvrent ce qui s’avère être un robot humanoïde et sont étonnés par un ou plusieurs éléments troublants qui, en dépit d’une apparence familière, sont finalement étranges.