éditions Théâtrales Jeunesse

Le Gardien de mon frère

de Ronan Mancec

Carnet artistique et pédagogique

Même pendant les monologues intérieurs et les passages narratifs, il y a des scènes tout à fait significatives en termes de ponctuation. Même si l’indication « Temps » apparaît souvent dans le texte lors de confrontations nous donnant l’impression d’une omniprésence de silences et donc de points de suspension, il n’en reste pas moins qu’il peut être intéressant de demander aux élèves de travailler les scènes en les ponctuant. On peut pour cela leur donner la scène choisie en polycopié. À ce titre, il peut être particulièrement fort de travailler la séquence 12 et la séquence 13, comme pour poursuivre la réflexion menée sur la pièce, qui ne se limite pas à l’opposition entre Abel et son frère. Il y a dans cette scène une ponctuation présente lors des passages en majuscule qui peut donner l’impression qu’ils sont criés. Pour le reste, choisir une ponctuation et même un rythme permettrait de montrer l’escalade du rejet d’Abel qui s’opère dans cette scène. On pourra à loisir former plusieurs bandes d’ados qui présenteront leur travail. On veillera à commenter chaque passage et à demander aux élèves les effets produits. La mise en voix doit avancer par la réflexion collective des élèves à qui il faut sans cesse demander des retours, des explications. Tout comme les voix des personnages se confondent dans cet extrait, les élèves feront retentir ce passage en rejouant la mise à l’écart d’Abel. Il faut les laisser partir de cette scène très spontanée et sympathique pour arriver à cette atmosphère de tension en leur donnant des consignes volontairement évasives. Certains comprendront que les répliques doivent être dites par plusieurs voix en même temps et d’autres le demanderont à l’enseignant pour se rassurer. Ce travail de ponctuation pourra être réitéré pour d’autres scènes.