éditions Théâtrales Jeunesse

Les hamsters n’existent pas

de Antonio Carmona

Carnet artistique et pédagogique


Carnet artistique et pédagogique réalisé par Thomas Roy, comédien, publié en janvier 2024.

Le texte

Baptiste, 7 ans, voue une passion à son hamster Bubulle. Ses journées sont consacrées à lui créer des parcours d’obstacles dans la maison. Le week-end, Baptiste va chez sa mère et son nouvel amoureux, un Américain champion de hula-hoop. Il confie alors son petit compagnon à son père, qui n’a pas l’air de l’apprécier à sa juste valeur. Une nuit, Baptiste le surprend en train de faire disparaître Bubulle. Commence alors une enquête père-fils pour retrouver le petit animal. L’occasion pour eux de regagner une complicité perdue, mais aussi de lever le voile sur un secret familial.

L’auteur

Antonio Carmona est né en 1991 à Nîmes, dans le sud de la France. Il s’est d’abord formé au jeu d’acteur au conservatoire d’art dramatique de Marseille, avant de suivre une formation d’artiste clown à l’école du Samovar à Paris.

En 2012, il fonde la compagnie Si Sensible dont il assure l’écriture des spectacles. En tant qu’auteur, il est publié dans la collection « Théâtrales Jeunesse » avec Maman a choisi la décapotable, Les Pieds sous la table (paru dans le recueil Divers-cités 2), Le cœur a ses saisons, Il a beaucoup souffert Lucifer et Les fantômes sont-ils toujours dans de beaux draps ?

Introduction

La question du rapport à la vérité est centrale dans Les hamsters n’existent pas. L’affirmation fausse du titre l’indique : l’ensemble du texte d’Antonio Carmona met en scène le mensonge. C’est bien le problème de Baptiste, jeune garçon épris de son hamster Bubulle : son père lui raconte des histoires.

Or, dans certains contextes, les histoires (et même les parfois les moins vraies d’entre elles) sont valorisées. C’est le cas au théâtre, notamment : on se déplace pour aller voir une histoire fausse. Même dans les spectacles qui cherchent à s’approcher au plus près de la réalité, de la « vraie vie », quelquefois dans un style documentaire, il y a toujours un traitement artistique qui apporte un décalage sur le réel. Entre le bon et le mauvais mensonge, tout est donc une question de rapport. Quel rapport entretient-on avec cette fiction ? Pourquoi ment-on ? Dans quel contexte ? Pendant combien de temps ? Avec qui ?

Avec cette pièce, l’auteur n’interroge donc pas seulement notre rapport à la vérité dans un contexte familial (qui est celui de l’intrigue), mais également face au théâtre.